
Mon père Joseph Vollet du Veysset né en 1910 a débuté dans la toile à 16 ou 17 ans à pied, vélo, voiture, j'ai une belle photo de lui avec sa Graham-Paige acheté dans la Vienne a laquelle a succédé une C4. J'étais étameur et potier d'étain, je suis né dans le voyage en mars 1939 à Malemort en Corrèze et j'ai débuté la chine à 13 ans dans le Lot. C'était ainsi à Lugarde pour ceux qui ne restaient pas à l'école, c'était le cul des vaches ou le cul des casseroles, à Condat et Marcenat c'était Lis Peta.
Je souhaite porter témoignages des marchands de toiles dont j'ai bien connu les tournées, nous avions les mèmes clients, avec mes grands parents Lemmet et mes parents, dep. 19,24,46,12,47,81,82, ils s'appelaient Prat Jules, Roux Gustave et Lisa, Laurichesse Jean et Victorinne Cuzol, Gustave et Julien Coitte, les frères Veschambre, Roux Gustou et Anatole, Martrou Louis et Vernet, Pierre Galvain, Comolet zizou, René Bapt ,Comolet Georges et son père et après 65 dans le Loiret, Louis et Robert Loubeyre, D. Chabrier, Raoul Vèréme, André Besse ....Je me rappelle bien de leurs véhicules les C4, les Rosalie, les Tractions... Roger Servaire du Veysset chinait les trousseaux en Normandie avec un 1000 kilos Renault 1951/53…....Bien que nous soyons dans des métiers différents nous étions heureux d'évoquer les nouvelles du pays, assis sur les bancs latéraux de nos camions et aussi parfois le soir pour souper (ou on a plus de temps ). Avec le chanteur Cadurcien Eric Coudon et le concours du musicien Frédéric nous avons réalisés une vidéo d'après un texte que j'avais écrit qui retrace ce que fut la vie des estamaïres de 1920 a 1965. Pour visionner la vidéo cliquez sur Estamaïres Eric Coudon . MINADZA_VOUS ! (Robert Vollet, 30 juin 2022)
Témoignage de Robert Vollet à propos des tournées de marchands de toiles
rencontrés au voyage.
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Robert Vollet et Frederic Bianchi octobre 2012 (crédit photo AD15 Laurent Joly) |
Septembre 1945 fin de la guerre, mon père vient de louer une grande maison à Altillac près de Beaulieu sur Dordogne, ou pour les raisons de notre scolarité nous resterons avec notre maman, mon père et mon oncle qui revient du Stalag IX rayonnerons aux alentours et reviendrons le dimanche lorsqu’ils ne serons pas trop loin.
C’est à Altillac que je fais connaissance avec les marchands de toiles, des Vaÿssetous comme mon père, Julien Coitte avec son épouse Renée a élu domicile à Beaulieu ou leur cousin Gustave vient souvent les voir. Je me rappellerais toujours de la prestance de Gustave dans son costume bleu a fines rayures. Ils viennent souvent à la maison, les discussions c’est le Veysset, leurs bonnes farces et blagues de gamins et la chine, la Haute-Vienne, la Creuse ou l’on dit que les gens sont toujours acheteurs, le marais Poitevin ou l’on part chiner en bateau, la Vendée, l’Ardèche, les Vans, l’Argentiere, le Moulinage, sans oublier l’histoire de l’ auberge de Pierrebeille, et la Haute-Loire.
On parle peta, le fil, le métis, la longotte, le shirting, les pieces de toiles, les mouchoirs qui se vendent facilement et permettent d’amorcer une clientèle.
En 49/50 ce fut pour mon frère et moi le pensionnat, les vacances se passaient au camion, évidement quant un CZ ou un 15 passait dans les parages il ne manquait pas de s’arrêter. C’est ainsi que je me rappelle de Pierre Galvain et de son épouse qui débutent dans le Lot avec leur Rosalie Citroën, ils rayonnent sur le Lot, sud Cantal et Haute Loire, ils prennent des pilotes pour approcher leur clientèle, la 203 Peugeot remplacera la Rosalie. Pierre Galvain prend pension à La Capelle Marival et à Castelnau Montratier chez Garrigues, ils sont très connus et très estimés dans le Causse Blanc.
Nous rencontrons souvent dans les Causses du Lot, vers l’Albenque, Montpezat, Limogne les frères Veschambre de Cheylade et leur collègue Lemmet du Claux.
A Villeneuve d’Aveyron, Louis Martrou de Marchastel prendra la suite de son oncle Vernet, ils ont une Rosalie et prennent pension à l’auberge qui se trouve au bout du champ de foire. Louis épousera Jacqueline Agrech, institutrice, qui aura un poste à Lescure-Jaoul et ensuite a Sanvensa. Ils construirons une maison a Vilefranche de Rouergue, puis ce fut le drame l’épouse de Louis décédera accidentellement en Espagne à un carrefour, leur fille Fabienne épousera Didier Chabert de Claugnac agriculteur.
J’ai rencontré plusieurs fois a la chine en mobylette dans la région de Najac, Laguepie, le père Veschambre d’Allanche avec sa Ford Vedette verte, il me dépasse, se gare et m’attend, c’est la le partage d’un moment de bonheur.
La gare de Lexos
De l’Aveyron nous descendons sur le Tarn ou les étameurs stationnent dans les cours de gares tel à Lexos ou est implanté la sociétés des ciments Gallus.
Le buffet de la gare qui fait hôtel est tenu par des Cantallous, la famille Beffara, madame Beffara est aux fourneaux, Monsieur Beffara est courtier en vins. Je me rappelle de sa voiture une grosse Panhard (la Panoramique). Au cours de l’hiver la plupart des marchands de toiles loge chez eux et parfois viennent souper au camion. C’est ainsi que nous rencontrons Zizou Joseph Comolet de Marchastel qui a remplacé sa Matford V8 par une Traction. Il a une autre tournée dans la Vienne ou il est ami avec Jean Douhet d’Egliseneuve. Il y a aussi Gély d’Allanche ou Egliseneuve (je ne sais plus), Anatole Roux de Segur passionné de chevaux qui a de la famille a Bellesta Arriege, et encore Gustou, Mustoufou.
A la fin de l’hiver et au printemps il se font marchands de fourrage, en achetant chez les agriculteurs, ou chez les négociants en fourrage, Rivière a Milhars ou Gauthier au Rozier, le foin produit sur les rives du Tarn a destination des gares de Lugarde, Landeyrat, Allanche.
La région de Figeac, Capdenac, Decazevile, Carmaux est assidûment fréquenté par la famille Cuzol-Laurichesse de Marchastel, la Victo, Josette sa fille et Jeantou Laurichesse le gendre. C’est une région accueillante ou l’on offre spontanément a boire aux visiteurs, pour le marchand qui veut faire des affaires il faut passer par le canon, s’il est fini on en remet un autre : C’est le notre il ne vous fera pas mal, sauf que quelquefois on suit le transit intestinal …
Jeantou a trouver une parade aux canons de rouge, il connaît très bien les bêtes il est capable d’évaluer le poids, le lait produit, lorsqu’ils vont dans une maison il s’adresse à l’homme: faite moi voir un peut ces vaches, ils vont ensemble à l’étable pendant que les femmes parlent chiffons en buvant le café.
Ils savent aussi écouter, prennent des nouvelles des enfants, ont une attention pour les vieux, n’oublient pas d’offrir un présent à la fille pour sa communion qui pourra être un jour leur future cliente.
Nous rencontrons souvent dans la région de Figeac, Georges Comolet et son père, plusieurs fois à Montredon , ils habitent à Penchot et rayonnent sur le bassin minier, Cransac, Firmy, Aubin : les Comolet, Chavignier, Brunet descendent d’une véritable dynastie de chaudronniers en cuivre qui ont oeuvrés dans toute l’Occitanie et se sont reconvertis à la toile.
René Bapt de Courtille reprendra 20 ans après la tournée de ses parents dans le Lot et l’Aveyron, il logeait il me semble a l’hôtel de la gare du Pournel, il a une Peugeot 202.
Un jour à Limogne, c’est Roger Tible de la Griffoule qui repart dans l’Aude qui s’arrête, il a décidé de vendre son hôtel de Lugarde, les Tible descendent d’une ancienne famille d’étameurs qui ont aussi rayonnés dans l’Aube, coutellerie Tible a Troyes, quincaillerie à Gien (45), les Tible-Coursolles sont les créateurs du fameux couteau a platines de cuivres gravés … Saint Raphaël, Gentiane ….
La tournée de mes grands parents Lemmet commence à Brive la semaine après la Saint Loup. Nous avons pour clients les hôtels de Brive Truffe Noire et autres, pâtissiers, écoles, nous prenons ensuite la vallée de la Vézére en prolongeant vers Villeneuve sur Lot.
Jules Prat de Maziniargue est ami de mes grands parents et se voient à Brive pratiquement tous les jours, il chine la toile avec son petit fils Julou, Jules Prat a une traction 11 normale, Julou une Dyna-Panhard, ils ont une clientèle sur la Corrèze, Dordogne, Haute-Vienne. De Brive ils partent sur Montendre en Charente. Jules Prat a débuté étameur en Dordogne c’est ainsi qu’il se sont connus, c’est un grand infirme victime dans son jeune âge d’une grave fracture de la jambe, dont il nous racontait les détails, son transport chez le rebouteux de Neussargues en charrette dans laquelle on a mis un matelas, le malheureux hurle de douleur, à Segur les gens s’attroupent pour voir.
Gustave Roux de Las Couelle et la Lisa prennent pension a l’hôtel Parre à Montignac, Elisa est une chineuse infatigable, la toile c’est sa passion, ils sont très attentif à leur clientèle, aux prix pratiqués dans les magasins, savent s’accommoder des échéances de leurs clients.
En Février 56, l’année du grand froid, nous sommes au Lardin dans la cour de l’hôtel Sautet ils reviennent de l’enterrement en traîneau de leur oncle de la Gazonne avec leur nièce Denise Chabrier, fille d’Eugène et de Lucie, nous sommes heureux de nous retrouver pour un café dans la chaleur douce du camion.
En Mars Avril, nous sommes a Villeneuve sur Lot,les gens surpris par le froid ont laissé de l’eau dans les récipients que le gel a fait éclater, ils faut remettre les fonds aux ustensiles il y en a tellement que les découpages de tôles atteignent la hauteur du capot du camion, que les services de la ville viennent enlever.
A Vileneuve ma grand mère Maria rend visite a la boutique de la Demoiselle Chavignier ou elle a l’habitude de nous acheter les grandes chemises chaudes au pans super long dont les Chavignier ont la spécialité, des pans qui descendent très bas et protègent les reins d’un coup de froid.
Ils nous arrive de rencontrer François Arfeuille ou Orfeuille qui voyage avec sa mère et habite Sainte Livrade (mon souvenir est vague)
Autre marchand de toile avec une boutique Romain de Riom a La Française Tarn et Garonne.
Au retour d’Algérie, les copains Guy Pezaire et Henri Raynal, optent pour la toile, Guy Pezaire débutera a Meaux avec Cornet de La Gazelle ou il connaîtra son épouse Michéle, fille d’Octave Aubert marchand de Saint Saturnin,il rayonnera sur Vierzon l’Yonne et département voisin a partir de Montillot ou son épouse est enseignante.
Henri Raynal débutera avec René ? Charbonnier a Montauban qui tient boutique d’électro-ménager et diffuse Grundig ainsi que les machines à café, il travaille beaucoup avec les camps militaires, il fait aussi la toile. Henri lui propose de faire la chine de la toile, nous lui indiquons les villages ou nous allons et travaillons bien ainsi que les villages ou Pierre Galvain a sa clientèle, il fait la chine en proposant ses services mais sa ne marche pas, on s’aperçoit que la démarche de la toile n’est pas la mème, la toile est avant tout un métier relationnel.
Henri épousera Marie-Claire la vendeuse de Charbonnier originaire Lesparre en Médoc dont il reprendra la boutique, et développera un entrepôt en reprenant le mobilier ancien.
Jean-Pierre Roux est le fils d’Alfred Roux laitier à Lugarde et petit fils de Joseph Rodde et Lucie étameur en Anjou, Maine et Loire. Jean Pierre débute avec Joseph Douhet de Pechelfaux qui a un magasin a Bourg-Achard et rayonne en Normandie il habite Petit-Quevilly, Jean-Pierre Roux a son tour prospectera a son compte jusqu’à sa retraite. ( A Briare le 29 Janvier 2023 - Robert Vollet , Estamaïre )
Témoignage de Robert Vollet à propos des tournées des marchands de toiles
en Val de Loire
Je quitte Cahors en Mai 1965 pour Beaugency ou je loue un pressoir qui me sert d’atelier, je vais y rester jusqu’en Juillet 1967, pour partir à Briare ou mon épouse enseignante a été nommée. Briare ou je rejoins la cohortes des nouveaux arrivants, pour la plupart Parisiens de la décentralisation qui suivent l’industrie transplantée.
Grace aux relations de Raoul Véréme, je peux installer chez ses amis une demi-lune préfabriquée qui va me servir d’atelier en attendant, je fais choix d’un terrain bordant la RN 7 ou je fais rapidement monter un atelier , la maison suivra.
A Briare nombreux sont les enfants deTerre Sainte qui se sont implantés et ont tissés leur toile, quatre récupérateurs Jean Chandezon de Véze, Pierre Giron de Molédes, Antoine Boyer de Cros, Jacques Ventalon de La Rodde et a Gien Chaboisy, un plombier Bitarelle de Soursac ancien étameur reconverti.
Une quincaillerie tenue par la famille Renaud-Gaime de Virargues, qui tire ses origines de Garrey de Condat emploie une dizaine de personnes et édite un catalogue aussi gros que celui de Manufrance. En plus des particuliers ils sont compétitif pour fournir dans les meilleures conditions les entreprises locales.
Maurice Renaud est l’époux de Françoise Gaime soeur de Marcel Gaime négociant en linge, bonneterie et vêtements de travail qui prospecte la région avec son Peugeot J7 pendant que son épouse Jacqueline tient la boutique.
Marcel Gaime est le neveu d’Armand Gaime conseiller d’arrondissement au début du précédent siècle, ce qui permet a chacun de juger la popularité du colporteur qui dans le Loiret chauvin va vaincre aux élections les notables locaux.
Marcel Gaime et son épouse Jacqueline se sont très impliqués en dispensant leurs aides dans la vie sociale de Briare, Marcel Gaime est l’auteur de la liste d’union de la gauche de 1976 sur laquelle je fut élu et qui siégea à la mairie pendant près de 40 ans. En reconnaissance de la ville, une école publique et une salle municipale porte son nom.
Raoul Véréme est issue d’une ancienne famille d’étameurs chaudronniers et de marchands. Raoul a débuté dans la toile avec Continsouza ( Champ?) qui emploie 4 ou 5 commis chineurs tous équipés des fameuses Ford T, incassables et passe partout ….. ils reprennent le chanvre abondamment produit dans la région. Raoul se mariera avec Andrée Gobin de Belleville sur Loire. Raoul est très méticuleux , il monte les meubles dans son garage avant de les livrer, il a un fourgon Peugeot pour livrer et son inséparable Vedette pour la chine.
Je me lève avant le jour le lundi lendemain de fête de Saint Amandin, je suis surpris de voir de la lumière dans le café de mes beaux parents, le frère de Raoul, François Véréme est devant la porte avec mon beau père René Escourolle (dit Dubois) j’apprends que Raoul a quitté ce monde dans la nuit, infarctus, parti entre les mains du médecin arrivé en urgence.
André Besse, de La Plume (Riom) prendra la suite de Raoul Vereme pendant quelques années, il avait monté un atelier de photographie à Bône en Algérie ou il a connu son épouse Huguette Bianchi. Ils quitterons Gien pour retrouver le soleil du Sud et la grande bleue.
Après Paris …. Chassagny ! aimait dire mademoiselle Guitard.
Les familles Loubeyre, Mialane, Serre, Guitard de Marchastel et Saint Amandin étaient des familles d’étameurs qui voyageaient depuis Clermont à la région Parisienne.
Alphonse et Robert Loubeyre étaient frères, après le décès de leur père étameur en Beauce et Gatinais leur mère opta pour la toile avec un commis, je me rappelle du camion de leur père, un La Licorne attelé d’une grosse remorque pour quatre commis qui après guerre passa aux mains de Louis Floret de Jointy, basé a Libos qui voyageait en Lot et Garonne.
Alphonse Loubeyre, qui habitait à Saint Jean de la Ruelle (45) avait fait des études de dentiste mais diplôme en poche il préféra son métier de liberté, la chine à l’ambiance austère du cabinet dentaire.
Robert c’était tout un poème d’homme réfléchi, toujours très calme, à l’écoute, il était introduit dans toutes les bonnes maisons du Gatinais, Pitiviers, Montargis ….
C’est Louisou, Louis Loubeyre que j’ai le plus connu, il avait une bonne clientèle sur Chatillon, Briare, Beaulieu.
Le père de Louis Loubeyre était étameur il décéda d’un infarctus en travaillant sur la place de Riom d’Auvergne. A son retour d’Algérie bénéficiant des conseils de ses cousins, Louis décida de faire la chine de la toile, il débuta avec le vélo et deux valises, l’une devant et l’autre derrière, à Briare il retrouva son vieux copain des Djebels, Serge Leger qui lui fit connaître de futurs clients.
Son épouse Odette était secrétaire à l’équipement du canton de Chatillon sur Loire, ils quittèrent Chatillon pour Montereau ou Odette rejoignit l’entreprise de son beau frère Soudupin, matériel de précision. Je voyait Louis pratiquement toutes les semaines, un petit coucou à l’atelier et toujours Auliac-Chassagny … la Terre Sainte bénie des Dieux de l’Arvernie !
A Briare j’ai parfois la visite d’ Antonin Chabrier dit Dodoche et d’Henri Chabaud grossiste en literie. Dodoche est passé à la toile après avoir été commis étameur avec Jean Rodde, il a fait construire sa maison à Villemandeur près de Montargis et à la retraite ne résiste pas a l’appel du Cézalier, se sera Marcenat.
Un jour alors que je traversais un village de l’Yonne, je m’apprête a contourner un break 404, garé devant le bistrot du village des cartons sur le toit, le hayon arrière relevé un grand bonhomme qui se dresse qui n’est autre que Ludovic Pons de Soubrevéze qui habite Toucy, en tournée. Que peut on faire d’autre en la circonstance que de trinquer, là au bistrot du village. Je peux juger de la popularité de Ludovic, ce sont les femmes qui ont aperçues sa voiture qui rentrent dans le café : Monsieur Pons quand vous reviendrez il me faudrait un couvre pieds comme celui de ma fille, une autre voudrait des taies d’oreillers, à tous ceux qui arrivent Ludovic me gratifie des présentations.
A Toucy dans la rue principale se trouve le magasin de meubles de la famille Boyer de Saint-Saturnin, je ne connaissait pas Monsieur Boyer je crois qu’il prospectait avec son gendre et peut être des employés ? A Chateaurenard la famille Monier marchand de toile de Saint-Saturnin tient également un magasin d’ameublement literie, linge de maison. A Saint-Satur, Cher, Raymond Mialane, (cousin des Loubeyre) était spécialisé dans le meuble ancien de grande qualité.
Autre rencontre due au hasard à Chateauroux je m’apprête a ranger ma voiture devant la maroquinerie Martrou lorsque j’aperçois Jeanne et Fernand Pommier de Lugarde qui sortent de la boutique avec des valises, en effet Jeanne et Fernand viennent s’approvisionner en valises destinés à confectionner leurs trousseaux, Fernand Pommier est basé à Buzançais Indre, il est le fils de Jean Pommier et d’ Élise Douhet de Lugarde étameur en Touraine.
Marcel Deplanne de Landeyrat a fait trois campagnes d’étamage avec mon père Joseph Vollet, il partira pour la toile avec Garcelon qui voyage en pays Poitevin, Marcel se mettra à son compte, se mariera à Mirebeau. Son épouse est la fille de l’hôtel de la Promenade, nous le reverrons dans le Lot et Aveyron en cours de tournée ou il prospecte ses anciens clients d’étameur. (A Briare le 03 Février 2023 - Robert Vollet)