Pour la troisième année, le Foyer Rural d'Egliseneuve accueillait ce lundi la conférence donnée par l'association "La Mémoire des Marchands de Toile".
Revivez ce moment à travers les montages vidéos proposés en cliquant ci-dessous .
- Le mot du Maire Didier CARDENOUX (2:46min)
- Ouverture par le Président Jean François SERRE - Présentation des intervenants (5:43min)
- Intervention d'Anne CLAIRET (14:03min)
- Intervention du public: la place des femmes dans le monde des Marchands de Toile (8:36min)
- Intervention de Noël CORNET (14:27min)
- Questions & Réponses (4:42min)
- Intervention de Pascal CHARBONNIER (10:20min)
- Intervention de Jean PILUDU (5:16min)
- Questions & Réponses: Origine de la Maringotte (2:49min)
- Intervention de Claude GATIGNOL député honoraire de la Manche (10:52min)
- Intervention du public: Classement au patrimoine culturel (4:11min)
- Clôture par le Président Jean François SERRE (1:47min)
Temps fort désormais de la saison estivale à Égliseneuve-d’Entraigues, l’Association La mémoire des marchands de toile conviait le public le 5 août dernier à assister à une nouvelle rencontre consacrée à la « Saga des marchands de toile », un nouveau chapitre du narratif qui leur est consacré grâce à plusieurs intervenants.
Dans ses propos Anne Clairet a insisté sur le rôle prépondérant des femmes dans la corporation des marchands de toile en évoquant les diverses situations qui ont pu évoluer entre l’apparition de la profession et les années 1960-1970. Pas moins de 960 femmes, dont 15% en tant que patronnes, ont exercé la profession de marchandes de toile ou sous d’autres appellations entre 1906 et 1936. Plusieurs exemples et un témoignage ont illustré cette caractéristique.
Noël Cornet, à travers les nombreux documents, retrouvés à la maison familiale de Péchelfaux de Lugarde, nous a livré une véritable enquête généalogique à partir des patronymes de Bafoil, Cornet et autres. Elle raconte une véritable histoire de marchands de toile depuis le 18èmeet 19èmesiècles, des migrants saisonniers partis livrés des bestiaux et qui vont ramener des toiles et des tissus à Marcenat pour la vente. Certains d’ailleurs vont s’établir en Champagne.
Pascal Charbonnier, un ancien président de la Fédération Nationale des Syndicats de Négociants Voyageurs a rappelé l’organisation de la profession au plan syndical et commercial (Salon de Bort-les-Orgues, Centrachat) ; dénomination dès les années 1920-1930 puis aux termes de textes réglementaires et législatifs. Il a souligné que la profession devait beaucoup à Roger Besse, devenu sénateur, qui fut pendant une dizaine d’années un président talentueux et représentatif auprès des hommes politiques de la région notamment Georges Pompidou dont le grand-père maternel Étienne Chavagnac fut marchand de toile.
Quant à Jean Piludu, dit Papou Poustache, maire d’Auzon, il évoque modestement sa découverte des marchands de toile grâce à Gérard Fandard. Ayant eu l’occasion de mentionner le Cézallier dans ses chroniques sur Facebook, il a beaucoup appris durant cette rencontre et a été particulièrement intéressé par les interventions et le débat auxquels il assisté. Il a remercié l’assistance et l’Association de la qualité de son accueil.
Claude Gatignol, député honoraire de la Manche, fidèle de La mémoire des marchands de toile, s’est exprimé pour retracer, avec émotion, l’historique familial car il est fils et gendre lui-même de marchands de toile originaire de Saroux prés Bort-les Orgues(19) et Antignac (15). Des archives familiales, qui attestent de l’esprit aventureux et entreprenant des marchands de toile de la famille, mentionnent leur présence en Espagne jadis. Il formule le vœu que les marchands de toile soient inscrits au patrimoine et s’est dit disponible pour un tel projet. Il s’est félicité que la continuité de La mémoire des marchands de toile soit assurée avec talent.
Jean François Serre présentait et animait la rencontre devant une cinquantaine de personnes.