Extrait de la préface d’André FEL professeur de géographie à l’Université de Clermont-Ferrand. : « Le sujet est vaste ; il a une valeur générale : L’homme du Massif Central a la réputation méritée d’être l’émigrant-type. Mais les grands sujets sont difficiles à classer. Géographes, historiens, sociologues, ont proposé bien des méthodes et de nombreux points de vue. On peut porter attention aux lieux : région d’origine, région d’accueil, trajet intermédiaire. On peut faire intervenir la durée de l’absence : la migration peut être courte, saisonnière, durable. Marc PRIVAL se sert de ces critères mais décide d’en privilégier un autre et s’y tient fermement : c’est le métier de migrant qui l’intéresse. On part pour exercer un métier ailleurs. Et voici que se construit une classification ingénieuse en trois catégories. D’abord les métiers de « peine », presque spontanés chez les agriculteurs : faucheurs, scieurs de long….Ensuite les métiers du savoir-faire de l’artisan : sabotiers, maçons, étameurs…Enfin, plus difficiles à imaginer dans leur genèse – mais n’est-ce pas un peu l’art qu’on apprend à la foire ? – les métiers du « savoir vendre » : colporteurs, récupérateurs, marchands de toile, marchands de vin, etc…. »
« Magnétophone en main, Marc PRIVAL sait écouter et faire parler ces vieux acteurs d’une civilisation rurale aujourd’hui presque entièrement passée. Il s’agit d’un phénomène vivant total que nous découvrons avec lui et avec « eux ». On nous raconte comment on fauchait, comment on étamait, comment on vendait la toile . »